L’île Rodrigues a connu au fil des siècles d’occupation humaine et d’exploitation agricole, une déforestation considérable. Toutefois depuis quelques années une véritable prise de conscience a émergé sur la valeur du patrimoine endémique et indigène de l’île. De gros efforts humains et une allocation tant judicieuse qu’ambitieuse de ressources financières sont dorénavant consentis pour accentuer un travail de conservation et de reforestation titanesque dont les premiers résultats sont prometteurs.
L’île dispose d’une pépinière d’essences indigènes qui répond aux normes internationales et référencée auprès d’organisations prestigieuses telle que : Kew Gardens en Angleterre. Le travail remarquable d’ONG animées par des passionnés de la conservation et de la restauration de l’habitat originels de l’île se dévouent corps et âme pour revaloriser le patrimoine arboricole et de la faune locale – Des essences telles le bois de fer, le bois d’olive, le bois carotte, le bois chauvesouris, le bois d’ébène, le bois puant, autrefois menacées d’extinction font aujourd’hui l’objet de tous les soins à l’instar du fameux café marron que l’on croyait destiné à une extinction certaine et dont les efforts de conservations ont permis de sauver avec aujourd’hui plusieurs spécimens jalousement préservés grâce à un sauvetage in extremis.
Au niveau de la faune où le tableau demeure préoccupant, tout le monde a en mémoire le massacre organisé au 18ème siècle où des tortues de terre dont quelques coques et squelettes ont été récemment mises à jour tout comme pour le Solitaire – oiseau emblématique de l’ile.
Certains résultats sont encourageants : Ainsi la chauve- souris dorée (the golden bat) est aujourd’hui hors de danger dans un milieu naturel entre autres à Cascade Pigeon même si certaines précautions demeurent d’actualité. Des programmes sont actuellement en cours pour sauver le Cardinal Jaune, un des rares spécimens de la faune endémique et indigène existant.”